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 Saika ~

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AuteurMessage
Saika
Saika



Messages : 40
Date d'inscription : 19/02/2011
Âge : 27
PUFF : Kira \o/

Mirror Card
« Âge du personnage »: 16
« Particularité »: Ses yeux rouges ~
« Relations »:

Saika ~ Empty
MessageSujet: Saika ~   Saika ~ EmptyLun 21 Fév 2011 - 9:39

Saika ~ 110226081343953420
    Saika
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    NOM COMPLET : Akobi Saika__ 赤敏 罪歌
    SURNOM : Red
    ÂGE : 16
    SEXE : Femelle.
    ORIENTATION : Bi, avec une préférence pour les garçons ♡
    RÔLE : Étrangère.
    OCCUPATION : Découper des choses. Music ~
    THÈME MUSICAL : Three Days Grace ~ Never too Late
    CITATION : 『 Life's but a walking shadow, a poor player, That struts and frets his hour upon the stage, And then is heard no more. It is a tale Told by an idiot, full of sound and fury, Signifying nothing. 』
    Shaksepeare, Macbeth Act 5, scene 5
    Traduction:

CARACTÈRE.


    Saika ~ 110226114707802529
  • Derrière des allures de petite fille timide, Saika possède en réalité un caractère très fort. Elle est… comment dire… émotionnellement instable. De toute gentille et extravertie, elle peut complètement se fermer au monde extérieur, voire tomber dans ce qu’on pourrait appeler une dépression. Pour vraiment comprendre son caractère, il faut l’avoir vue dans toutes les situations. Avec ses amis, elle est tout simplement normale. Affectueuse, gentille, parfois chiante, comme tout le monde quoi. Rien d’exceptionnel. Non, les vrais moment où on voit ce qu’elle est vraiment censée être, c’est avec les gens qu’elle déteste. Tout ces cons qui lui font chier la vie, ceux qui, de son point de vue, méritent parfois de crever. Elle peut être très distante, sèche, colérique, mais personne ne l’a jamais vue exploser. Jamais. Non. Elle sait se contrôler. Et puis elle a cette fâcheuse manie de réfléchir à tout avant d’agir, ou encore dans certains cas, agir comme un vrai coup de tête, sous le coup de l’adrénaline. Saute d’abord, réfléchis après.
    En tout cas, son caractère est surtout défini par ces sautes d’humeur, assez fréquentes, mais pourtant espacées dans le temps.
    Elle peut même être très violente.
    Oui, Saika, c’est les extrêmes. Elle ne fait jamais les choses à moitié.
    C’est une perfectionniste. Et dans le font, tout les perfectionnistes sont des sadiques. Donc elle est également un peu sadique. Mais, toujours, à longueur de journée, elle se contrôle, elle, ses pulsions, ses démons, ses colères, ses pleurs, tout ce qui pourrait lui porter atteinte. La douleur, elle s’en fout. Elle pourrait se jeter sous une voiture, du moment qu’elle survit, elle s’en fiche. Elle tient à la vie plus que tout, elle pense au suicide, comme tout le monde, mais pour elle, le suicide est lâche. Et elle n’est pas lâche.
    Saika recherche l’amour désespérément, même si elle évite d’aborder le sujet. Elle est en perpétuel manque d’affection, manque qu’elle comble en étouffant son chat, ou ses amies, en fonction de ce qu’elle a sous la main. Elle a beau l’air asociale, elle a deux ou trois très bonnes amies, et d’autres filles qu’elle ne considère en réalité comme des putes à sac à main qui n’ont rien à foutre du monde, et dont le langage se limite au champ lexical des vêtements et de leurs derniers SMS ou ex petits copains. C’est une anime Geek. Elle est fan de mangas, regarde ses animés préférés. Mais pas n’importe quoi. Les dessins shojo pourris, c’est pas son truc. Et puis les shojos, ça lui rappelle à combien sa vie sentimentale est plate, et à quel point elle est seule. Elle aime l’action, elle veut être active. D'ailleurs, elle aime se battre. Elle pratique plusieurs arts martiaux depuis assez longtemps maintenant. Elle aime tout ce qui est dangereux, qui fait mal, feu, couteaux, katana, flingues…
    Enfin la chose qui la caractérisera le plus est sa faculté à ne rien remettre à elle même. Elle se fout de tout ce qui ne la concerne pas. Elle ne s’intéresse pas à grand chose, et peut donc voir tout d’un angle assez distant, ce qui lui permet de faire le meilleur choix. Elle vit, tout simplement. Et peu importe les gens que ça fait chier. Je suis là, même si ça vous plait pas.



PHYSIQUE.

Saika ~ 1102270111058030





Dreaming eyes


Saika ~ 110227123110325133


of [b]Wonder

[ ♪ ]
  • Elle est belle. Très belle. Dans le fond, elle le sait. Mais elle ne veut pas l’avouer. Non, elle veut être désirée. Ses longs cheveux de jais, noir dans l’obscurité, mais qui peuvent montrer quelques reflets marron clairs avec beaucoup de soleil, tombent gracieusement sur ses épaules fines, une frange mal coupée se dessinant sur son front, se divisant la plupart du temps en mèches irrégulières. Un visage aux traits fins, bien dessinés, une peau quasi-parfaite, claire, qui a du mal à bronzer mais qui contraste tellement bien avec ses cheveux noirs. Un corps svelte, musclé, avec des formes généreuses, une jolie poitrine
    … Elle est mince, pas trop grande, pas trop petite non plus, des jambes fines et parfaitement lisses, des bras fins, de petites mains aux ongles assez soignés, mais qui s’abiment vite… Saika a tout pour plaire. Pourtant, personne ne lui fait jamais de compliment.
    Mais quelque chose choque dans ce portrait parfait. Les yeux de Saika. Ils sont rouges. On pourrait faire passer cela pour une forme d’albinisme, pourtant, ce n’est pas le fond de l’œil que l’on aperçoit, mais bien ses iris, découpés en motifs irréguliers, comparables aux pétales d'une fleur, l'écorce d'un arbre, des cordes tressées… des motifs qui donnent du volume, qui rende les yeux profonds, magnétiques. Ils sont rouges sang. Peut être une maladie héréditaire. C’est vrai que du coté de son père, les yeux marrons virent au rouge foncé avec beaucoup de lumière. Enfin bref. Ses yeux sont vraiment hypnotisants. Quand la lumière disparait, ils ont l’air d’être bruns, voir noirs dans certains cas. Malgré cela, ses yeux pourpres passent difficilement inaperçus. Les gens se posent des questions. Et elle ne sait pas quoi répondre. Alors elle dit qu’elle porte des lentilles, ou d’autres excuses. Parfois elle en a honte, elle craint d'avoir seulement l'air d'une grosse psychopathe aux yeux injectés. Mais en fait ses propres yeux la fascinent. Elle les aime, elle les contemple. Les gens qu’elle rencontre plantent leur regard droit dans le sien, avec un regard contemplatif, avant de se rendre compte qu'ils la dévisagent, puis ceux-ci n’osent même plus effleurer encore une fois ses iris rouges, qui, une fois qu’on les a croisés, nous hantent à chaque fois que la couleur rouge refait surface, ou encore que le sang coule. Ses yeux sont d'ailleurs son principal atout de séduction, quoiqu'ils n'effraient aux premiers abords.


    Clothes ~ Tell me how you dress, I'll tell you who you are.

    Pour aller au lycée, elle porte l’uniforme de son établissement, comme tout le monde. D’ailleurs, les couleurs lui vont divinement bien. Des chaussettes-bas noires, chemise blanche, mini-jupe et veste noire, et cravate rouge. Quand aux garçons, la même chose, si on remplace la jupe par un simple pantalon. Quant aux chaussures, chacun à le droit de choisir celles qui lui plait. Saika, elle, aime les bottes. Doc. Martens ou autres, elle en porte tout les jours, avec un jean ou sans. Pour aller au lycée, elle intervalle entre ses Doc blanches et ses bottes noires. Quelques accessoires de cosplay ou de gothic-lolita, Mais allez discret. Il faut être présentable, quand on va en classe. Et puis de toute façon, à l’intérieure de l’établissement, tout le monde a ces chaussons immondes que l’on est obligés de porter, les bottes restent dans les casiers.
    Mais une fois changée, elle est habituellement habillée de façon à peu près normale, c’est à dire jean slim – T-shirt, quand elle n’a pas envie de faire d’efforts, quelle reste à Ikebukuro, ou bien, après une rentrée d’argent, une jupe plutôt jolie, le plus souvent au dessus du genou, avec ou sans collants. Oui, parce qu’elle aime être mise en valeur. Elle veut être belle, voilà tout.
    Elle voudrait s’habiller en Gothic-Lolita, mais es super robes sont vraiment hors de prix, et elle n’a pas assez d’argent. Déjà que si elle veut manger autre chose qu’un bol de râmen, elle doit travailler après les cours, alors dépenser plus d’un mois de salaire pour une robe qui va finir au pressing avec une tache… Ses amies lui prêtent quelque fois une robe, pour des conventions, des occasions spéciales ou autre. Elle veut aussi faire de-u cosplay, mais il faut choisir. En plus ses yeux rouges feraient vraiment bien avec certains persos.
    Elle ne se soigne pas particulièrement, mais essaie tout de même d’être présentable. Elle est née de l’union d’un père 100% japonais, et d’une mère russe. D’où sa peau claire, et ses yeux qui ne sont pas complètement bridés. Le mélange qui a donné la beauté à la fois fascinante et étrange de Saika.

HISTOIRE.

Saika ~ 110302050040431609We are all empty vessels to be filled with infinite possibilities. An assortment of thoughts, beliefs. A collection of disjointed memories and experiences.

  • En plein hiver. Oui, Saika était née en plein hiver. D’un père japonais, nommé Takuo. Un mètre quatre-vingt, les cheveux bruns, les yeux noirs. C’était un salaryman. Travaillant toute la journée, toujours faisant des heures supplémentaires. Il lui arrivait souvent de rester tard le soir et de ne revenir que le lendemain. Sa mère n’a jamais travaillé. Elle a arrêté ses études une fois son bac en poche, est restée femme au foyer. Elle connaissait déjà son père, qui avait deux ans de plus qu’elle, et sortait avec lui depuis trois ans, prévoyant de se marier. La venue de Saika a un peu précipité les choses, et, peu après ses 18 ans, sa mère épousa Takuo, prenant le nom d’ Akobi, et eu son premier, seul et unique enfant. D’origine russe, elle s’appelait Katarina, n’était pas très grande, les cheveux blonds assez foncés, et très lisses, une peau laiteuse et très claire, sans aucun défaut. Ses yeux bleus avaient toujours fasciné la petite Saika. « Oh, maman, ils sont trop beaux tes yeux, ils ressemblent à la mer ! »
    Oui, cas ses yeux à elle, à Saika, étaient rouges. Quand elle était petite, elle ne s’en était jamais inquiétée. Non, car tout paraît normal aux enfants. Ce sont juste les idées des adultes qui viennent pervertir leur expérience personnelle, en leur disant ce qui est « normal » ou « pas normal ». Pourtant, Saika, elle, ces idées de « normalité », elle ne les a jamais écouté. C’est pour ça qu’elle n’était jamais choquée par quoi que ce soit. Si un écureuil à tête de poulet passait devant elle, même maintenant, elle ne s’en inquiéterait même pas, et prendrait sans doute son portable pour le prendre en photo. Ses yeux rouges lui avaient toujours paru normaux, peu importe ce qu’ils disaient tous. Elle se fichait de ce qu’ils disaient, de toute façon.
    L’enfance de Saika a été paisible. Sans plus ni moins. Elle était normale. Fille unique, sa famille se limitait à ses deux parents, son oncle, Wabisuke, et sa grand mère paternelle. Ses grands parents maternels, quand à eux, une fois leur retraite en poche, étaient partis faire le tour du monde, des vacances interminables qui ne s’arrêtaient jamais. Elle ne les avait jamais vus. S’émerveillant de tout et de rien, elle est allée à l’école primaire de son petit village natal de campagne japonaise, avant déménager, peu avant sa première année de collège, dans un des plus grands quartiers de Tokyo : Ikebukuro.
    Elle s’intégra très vite. C’était comme si elle était née là bas. Le métro Tokyoïte n’avait plus de secrets pour elle. Elle le prenait tous les jours pour aller au collège. Avec son entré au collège, ses yeux commencèrent à s’ouvrir sur la réalité du monde, sa dureté, les gens qui le peuplent. Elle cessa de s’intéresser à elle même, à son petit nombril et ses yeux rouges, et commença à s’ouvrir aux autres.


Saika ~ 110321085405852156
ADOLESCENCE


  • Chaque matin, pendant trois ans, elle prenait son uniforme bleue nuit, et partait pour une journée de cours incessants. Son quotidien était monotone, mais elle avait des amis. Avec des mais, tout est différent. Enfin surtout elle et lui. Ses deux meilleurs amis. D’ailleurs, ils sortaient ensemble. Akira et Kazuma. Elle, les cheveux châtains, un sourire qu’on croyait figé sur sa bouche, qui ne s’en allait jamais, des yeux noisette... Elle était belle, mais d’une beauté ordinaire, la seule qui séduit les gens normaux de nos jours. Les beautés fascinantes comme Saika n’avais jamais eu beaucoup de succès. Les gens avaient peur de ce qu’ils ne connaissaient pas. Ils se réfugiaient dans les choses qu’ils connaissaient, les gens « comme tout le monde »… mais qui était tout le monde ? Bonne question.
    L’appartement dans lequel elle avait déménagé se situait au dernier étage d’un grand building, pas loin d’un KFC si vous voulez savoir, mais je ne vous donnerais pas de nom de rue, les rues ne portent pas de nom au japon. C’était un immeuble blanc, de dix étages, et en bas avait élu domicile un orthodentiste, juste en face de “Mister Donut“.
    La vue d’en haut était belle. Chaque étage possédait un balcon individuel, et Saika avait la chance d’habiter dans l’un des plus grands appartements de l’immeuble. Sa chambre avait un balcon. Elle l’avait emménagé entièrement, avec les meubles qu’elle avait trouvé, acheté, ou encore d’autre choses.

    Mais la situation à la maison se dégrada. Peu à peu, elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Son père rentrait de plus en plus tard, de plus en plus fatigué, et elle le voyait de moins en moins. Mais elle s’en fichait. Du moment qu’il ramenait de l’argent.
    Pourtant l’argent cessa d’être là. La traditionnelle sortie de famille au restaurant de sushi le plus proche, tout les dimanches, n’était plus mise en pratique. Beaucoup de choses manquaient à la maison. Vendues ou encore échangées. Son argent de poche commença à diminuer. Au début, elle ne remarquait rien. De toute façon, personne n’aurait voulu lui dire quelque chose dans cette maison. De toute façon, c’était leur problème.
    Mais elle comptait en parler à son père. Son père seulement, parce que Katarina, elle n’aurait même pas voulu travailler, qu’ils étaient pauvres ou riche. Elle hésitait.

    C’était une journée comme les autres qui avait commencé. Juin. La rentrée d’avril était loin déjà, et il faisait chaud. Pourtant dehors une averse tombait depuis deux jours. C’est ça la saison des pluies. Elle enfila son uniforme, mangea un peu, puis prit son parapluie, enfila ses bottes et rejoint Akira qui l’attendait dehors.
    Elle fixait la pluie qui continuait de tomber pendant des quatre heures qui suivirent. Qu’importe le prof de SVT qui est en train d’hurler sur les élèves, elle s’en fichait, du prof de math et de ses fonctions, encore moins du cours de musique, entendant à peine le bruit strident des flutes qui sonnaient faux à côté d’elle. Elle se contentait d’essayer de discerner le bruit des gouttes qui tintaient contre les vitres. Pour elle, le monde était plein de cons qui n’étaient même pas capable de se forger une opinion propre. Elle pensait à sa mère, qui devait être devant la télévision, ou encore en train de dormir. Elle avait beau être femme au foyer, Saika ne la voyait jamais l’après-midi quand elle rentrait. La seule chose qu’elle se contentait de faire, c’était une boite de raviolis, ou une recette de cuisine trouvée sur internet. Son père, lui, était bien plus respectable. Il travaillait jour et nuit dans son bureau, cloitré devant un ordinateur. Du moins c’est ce qu’elle pensait. Parce qu’elle ne savait pas. Elle ne savais pas qu’en réalité son père était un assassin professionnel qui travaillait pour une des plus grandes boites, faisait le sale boulot à la place des professionnels, qui ne voulaient pas se salir les mains. Elle ne savait pas non plus qu’il fût le plus renommé de sa profession, qu’il passait souvent beaucoup de temps à l’hôpital, l’hôpital qu’on appelle « noirs ». Celui des blessures par balles, pour les gens qui ne veulent pas avoir affaire à la justice. Elle ne savait pas non plus qu’il avait refusé sa dernière mission, jugée indigne et injuste. Il devait tuer un cadre et toute sa famille. Elle ne savait pas non plus que l’entreprise, qui le pensait coupable de trahison, le menaça d’abattre sa famille, et qu’il avait tout fait pour les protéger, tuant tout ceux qu’il pensait dangereux, pour finir par conclure un accord avec l’entreprise. Lui contre la sécurité de sa famille.

    Elle ne savait pas non plus qu’en rentrant, elle le retrouverait mort, pendu au balcon de sa chambre.

Saika ~ 11032109354868185

No one will ever see the side reflected.

    Elle le haït. Comment, lui, son père, qu’elle pensait si courageux, avait pu fuit ses problèmes d’argent, en choisissant la plus lâche des manières de partir : le suicide. Elle le pensait fort, maintenant, elle le pensait lâche. Elle le détestait.
    Il avait laissé sur sa table un post-it, accompagné d’une clef. Pff, un post-it, t’aurais pas pu trouver mieux ?
    La clef était la clef du toit. Sur le papier était marqué une simple petite phrase.
    J’ai fait ça pour vous.
    Au dos était écrit un numéro de téléphone. Saika sortit son portable et commença à taper le numéro. Le nom de son oncle s’afficha.

    Akobi Wabisuke.

    Wabisuke n’avait que 21 ans à ce moment là, c’est à dire plus de dix ans d’écart avec son défunt frère. Il vivait seul, et avait beaucoup, beaucoup d’argent. Il faisait du trafic, ou encore toute les choses mafieuses, de gangs, de sale boulot et j’en passe. Du moins, tout ce que Saika savait, c’était qu’il s’était enrichit très vite, très rapidement, sans travailler, qu’il se cachait de la police et se baladait avec des armes camouflées quelque part sur lui. « Je sors jamais sans mon flingue. »
    Il habitait en haut d’une énorme tour, qu’elle suspectait de lui appartenir toute entière, en plein milieu du Shinjuku, quartier de Tokyo un peu plus au sud d’Ikebukuro. De là haut, on voyait tout. Que ce soit les gens qui s’embrassent, les passants qui changent de trottoir, ou encore les ruelles désertes qui peuvent être le recueil de nombreux crimes…
    Il était beau, même très beau. Les cheveux bruns, et ces reflets rouges dans ses yeux qui le faisait ressembler à sa nièce. Elle l’aimait bien. Dommage qu’il soit son oncle, elle serait volontiers sortie avec lui. Cela ne l’empêchait pas de le dévorer du regard de temps en temps.
    Il était assez bizarre. Toujours assez mystérieux, et cette même lueur sadique dans les yeux, ce sourire pervers et vicieux qui donnait envie de le baffer. Il posait toujours des questions indécentes, et elle ne l’avait jamais vu employer le langage poli. Il aimait torturer les gens, ça se voyait à son regard. C’était peut être pour ça qu’il était resté célibataire pendant très longtemps. Elle avait entendu dire qu’il était sorti avec un certain blond, mais qu’ils s’étaient séparés et que maintenant il le détestait.
    Elle le revit à l’enterrement de son père. Il ne pleura même pas la mort de son frère. Elle non plus. Au premier rang, elle se contentait de fixer successivement le prêtre et le cercueil, ses iris rouges montrant la rage qu’elle éprouvait. Non, son père ne pouvait pas s’être suicidé. C’était impossible. La frontière entre la tristesse et la colère n’est que très fine. La tristesse est seulement le moyen de dire « c’est ma faute ». La colère, quant à elle, c’est rejeter la faute sur les autres. Saika n’était pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Elle se retourna vers Wabi. Il n’avait pas l’air triste. Il n’avait pas l’air content ou sadique, comme il avait d’habitude.

    Ce fut le moment où elle ouvrit vraiment les yeux.

Saika ~ 110321092437717636
If there's somenting wrong, who would have guessed it ?

    La clef, son dernier souvenir de son père, était restée attachée autour de son cou. C’était la clef du toit. Elle s’en rendit compte en rentrant de l’enterrement, répondant aux hurlements de sa mère, qui trouvait ça inadmissible que sa fille ne pleurait pas la mort de son père. Elle avait besoin d’air.
    Mais ce qu’elle trouva sur le toit était complètement différent de ce qu’elle imaginait. C’était une sorte de serre de la taille de son salon, ou plutôt une baie vitrée, le toit n’était pas fait de vitres, entièrement remplie d’armes en tout genre. Elle ne se posa même pas la question de savoir ce que ça faisait là, ou encore à qui ça appartenait. Elle savait que c’était à son père, puisque la clef qu’il lui avait laissée était également celle qui ouvrait la « serre ».

    Elle ouvrit la porte. En face d’elle, des couteaux, une dizaine de crans d’arrêt, cinq katanas accrochés au mur, des shuriken, poings américains, et des choses pour les transporter à sa jambe ou à sa ceinture.. Un peu plus loin, le coin des pistolets et fusils. Pas ceux de chasse qu’on voit toujours pour la chasse. Non, c’était des armes pour tuer, elle le savait. Snipers, mitraillettes, Kalachnikov, 8mm… une bibliothèque avec les classifications de chacune des armes. Elle feuilleta un dossier au hasard.
    « Munition : 5,56 mm OTAN ; Canon : 390 mm ; Longueur (crosse rétractée/crosse déployée) : 740/920 mm Masse : 3,9 kg ; Cadence de tir théorique : 750 c/mm ;
    Balistique : vitesse initiale : 900 m/s ; énergie à la bouche : 1570 joules ». L’image était celle d’un sniper. Elle regarda le titre. « HK 33 » Elle le chercha du regard. Il était un peu plus loin. Elle feuilleta encore le dossier.
    « Munitions : 5,56 x 45mm OTAN ; mode d’action : emprunt de gaz ; cadence de tir : 850 coups/min ; Vélocité : 853 m/s ; Portée pratique : 500m ; Masse (non chargé) : 3,5 kg ; Longueur : 920 mm ; Longueur du canon : 420 mm ; Capacité : 20-30 coups ; Production : Howa. »
    Elle finit par le refermer et le posa dans un coin avant de s’approcher du Sniper en question. Elle l’observa quelques secondes, y posant ses yeux rouges avides de pouvoir, puis l’effleura délicatement du doigt et continua son exploration. Toutes ces armes lui donnaient des pulsions, elle se sentait invincible. Un sourire béat était apparu sur sa bouche, elle jubilait intérieurement. Elle avait toujours aimé le danger, tout ce qui était dangereux, inspirait la crainte ou la peur… C’était peut être pour ça qu’elle s’entendait si bien avec son oncle…
    Un peu plus loin, les grandes fenêtres qui donnaient sur le soleil du juillet étaient remplacées par d’épais murs insonorisés, et une petite pièce sombre toute en longueur. Elle entendait le bruit de ses pas résonner dans l’air, les talons de ses bottes claquant contre le sol. Elle avait encore sa tenue entièrement noire pour l’enterrement.
    Elle s’assit sur un banc. En face d’elle s’étendait un stand de tir individuel. Elle avait maintenant complètement oublié quelle était sur le toit de son immeuble.
    Après avoir fait le tour de l’endroit, elle prit une résolution : apprendre à se battre. Du moins avec des armes. Elle avait l’embarras du choix. Et puis elle savais déjà se battre, les cours de judo et de jujitsu, ça finit par servir à quelque chose, surtout les reflexes qui vont avec. Elle s’approcha de la table où était posé les couteaux à crans d’arret, aussi appelés switchblade en anglais.

    Bon. Pour me trouver une arme, il me faudrait quelque chose de discret, que je puisse porter sur moi sans être remarquée, et qui soit facile à utiliser.

    Son choix se porta sur un petit couteau, quelle prit en main d’un coup et fit tourner entre ses doigts. Elle testa la lame, qu’elle se promit d’aiguiser, et le laissa tomber dans la poche de manteau.
    Elle resta tout l’après midi à essayer de toucher avec son petit neuf millimètre la cible qui était au stand de tir, un casque anti-bruit rouge sur les oreilles.

    Ses journées devinrent de moins en moins ennuyantes. Chaque après midi, elle venait là bas, sur le toit, pour s’entrainer au maniement des armes, et surtout de son couteau, ou encore pour aiguiser sa lame ou nettoyer son arme. Le couteau restait toujours avec elle, sa lame ne dépassant pas la paume de sa main. Le pistolet, son Beretta 92, restait dans la pièce, qu’elle a fini par appeler « salle d’arme ».
    Elle ne parla à personne de sa salle, sa mère n’avait pas l’air d’être au courant.
Saika ~ 110321094439296308Therein lies the great quest of our lives. To find. To connect. To hold on.

    Peu à peu, sa mère se remit de la mort de son mari. Elle commença à travailler, et trouva un travail. Pourtant, l’argent ne coulait pas à flots. Saika n’avait même plus d’argent de poche, tout était gardé pour la nourriture et les produits d’entretient. Elle pensait que ce n’était qu’un mauvais cap à passer. Elle avait tort.
    La situation se dégrada de plus en plus. Saika ne parlait presque plus avec sa mère, qui revenait du travail, sans un mot. Sa mère ne cuisinait même plus. Saika apprit elle-même à cuisiner, aidée d’Akira, qui était étrangement très douée de ses mains, et cuisinait magnifiquement bien, depuis toute petite. Saika se révéla être un grand chef. Elle apprenait très vite, et tout ce qu’elle faisait, elle le retenait immédiatement. Elle avait toujours été intelligente. Première de sa classe en primaire, sans difficultés, elle faillit sauter ne classe, mais refusa. Au collège, elle s’ennuyait constamment en cours, n’écoutant que d’une oreille distante le cours que lui faisaient ses professeurs. Ça ne l’intéressait pas, et, même sans écouter, elle avait 16,5 de moyenne, une des meilleurs de sa classe. Akira n’était pas mauvaise non plus.

    Mais même en sachant cuisiner, elle ne mangeait pas mieux pour autant. L’argent devenant de plus en plus précieux, elle ne se nourrissait plus qu’exclusivement de nouilles, instantanées ou dans une petite échoppe. Un jour, elle comprit que sa mère s’était faire renvoyer. Elle avait vendu son tailleur.

    Saika décida de gagner son propre argent, mais, n’ayant pas l’âge pour travailler, se retrouva dans son temps libre comme serveuse dans un Maid café. Les tenues étaient tellement magnifiques ce cela lui en faisait oublier les regards pervers que lui jetaient parfois certains clients. Ça ne lui faisait pas gagner grand chose, mais c’tait déjà ça. Sa mère commença à boire. Au début, ce n’était qu’un petit verre de temps en temps, quand elle rentrait exténuée du « travail », ou qu’elle était vraiment triste ou en colère. Pourtant, peu à peu le petit verre de vin ou de saké fut remplacé par de l’alcool plus fort, et Elle surprit parfois sa mère se relever pour aller prendre une petite flute. Katarina commença aussi à fumer. Beaucoup d’argent gâché…
Saika ~ 110321095729984179 And like a little girl cries in the face of a monster that lives in her dreams.

    En rentrant du collège, elle se rendit compte qu’elle était suivie. Derrière elle, un groupe de trois lycéens, qui étaient des anciens de son collège. Elle poussa un soupire et se retourna, avant de s’arrêter complètement. Elle les toisa du regard, plantant ses yeux rouges au plus profond de leur âme comme on enfonce un couteau dans le cœur.
    Deux petits Kikou-Lol innocents et un Wesh-gros qui pouvait être dangereux, en mode racaille à la con de Shibuya, les cheveux décolorés en blond.
    Ils la fixaient en gloussant. La rue, qui ressemblait plus à un impasse, était déserte.

    « -Hoooi, c’est toi, Akobi Saika ? »

    Il avait parlé sèchement. C’était bien le Gal supposé qui avait l’air d’être le chef du groupe. Une fois hors d’état de nuire, les deux autres devraient s’enfuir en pleurnichant. Elle lui lança un regard assassin avant de répliquer sur le même ton

    « Ouhais, tu m’veux quoi ? »

    Il était un peu plus grand qu’elle. Elle sentit le contact froid du manche de son couteau sur son avant bras. Son sac sur une épaule, elle se contenta de montrer beaucoup d’assurance.

    « Il paraît qu’ta mère elle est vachement bonne ! »

    Les deux autres derrière explosèrent de rire, supportés par le sourire joueur du chef blond à la coupe enduite de caca gel appliqué en boule. Elle serra les dents, et se contenta de ne rien dire. Le couteau descendait lentement le long de son bras.

    « Bha alors, tu dis plus rien ? »

    Ils continuaient de pouffer. C’était un des deux autres qui avait parlé.
    Hoy, si en les ignorant tu les regardes dans les yeux avec un sourire, c’est probable qu’ils te frappent, à ce moment là tu pourrais leur régler leur compte en faisant passer ça pour de la légitime défense !
    Elle commença à sourire. De toute façon, elle savait déjà ce qu’ils allaient continuer à dire. Elle-même n’avait pu qu’accepter les faits.

    « Hier mon père se l’est bien tapée, et en plus il a dit qu’elle était pas chère, tu voudrais pas me la présenter ?
    - Ouais, à moi aussi ! »

    Elle releva la tête et les regarda dans les yeux. L’un d’entre eux prit un regard effrayé et recula d’un pas. L’autre se contenta de se taire.

    « Ah, parce que tu savais pas que ta mère c’était une pute ? Oh, si ça se trouve, t’es tellement conne que tu sais même pas c’que c’est une pute… et bha j’vais t’expliquer, c’est une fille qui s’tape des mecs contre du fric… comme ta mère ! »

    Il éclata de rire. Le sourire sadique de son oncle était vraiment un don de famille, elle abordait fièrement exactement le même sourire, la tête un peu relevée, les fixant de ses yeux rouges. Elle n’était même pas en colère. Au fond d’elle même elle sentait qu’elle allait s’amuser. D’ailleurs sa stratégie commençait à porter ses fruits.

    « Hoy, qu’ess t’as à me fixer comme ça conasse ? Tu m’cherche »

    Elle émit un petit rire en baissant la tête. Ça fait bien chier les gens, ça, surtout quand on ne s’explique pas après. Ils croient qu’on se fout de leur gueule.
Saika ~ 110321100229820275
Even If I say it'll be all right…

    « Si tu veux j’peux te donner un peu d’argent, ce sera déjà ça dans ton existence merdique ! Mais j’risque d’exiger quelques petits trucs en échanges… des services, si tu vois ce que je veux dire. »

    Il se retourna vers ses potes en se marrant. Haha. Très drôle. Le couteau avait maintenant glissé de sa place, dans sa manche, et Saika le tenait fermement dans sa main, son doigt caressant le bouton du cran d’arrêt. Elle allait et venait du manche du couteau au bouton, le contact froid du métal la faisant frissonner. La lame n’était pas encore sortie.

    « Si tu continues à te taire, je vais devoir te forcer j’ai l’impression ! »

    Un petit sourire sadique sur ses lèvres, il s’approchait d’elle. Il levait sa grosse main sale sur le corps si parfait de Saika. Elle recula d’un pas, ses yeux plantés dans celui du con qui avait osé essayer de la toucher. Il se contenta de rire et attrapa son bras d’un coup, avant de la tirer vers lui. Elle sortit la lame du couteau, mais la garda caché. Elle essaya de se détacher du bras de son agresseur, dans succès. Elle ne disait toujours rien.
    Derrière lui, elle voyait les regards hésitants de ses camarades. Allaient-ils être complices d’un viol potentiel ? Elle savait que c’était de son propre viol qu’il s’agissait. Jamais elle ne se laissera faire. Personne n’a le droit de poser ses mains sur son corps. Personne.
    L’un d’entre eux se délesta. Il prétexta un « rendez-vous avec sa meuf » et s’enfuit lâchement. L’autre partit à sa poursuite, faisant semblant d’essayer de le ramener, mais ne revint pas. Elle était seule avec ce type. Il hurla contre eux. Elle profita de ce moment d’inattention pour arracher son bras à son assaillant et recula de quelques pas. Elle ne supportait pas con contact.

    « J’vais te latter la tronche, conasse ! »

    Il n’avait pas l’air très content. Jusque là, elle ne réalisait pas le danger. Mais elle n’était pas la seule à être armée. L’autre sortit un petit cutter à la con de sa poche et le tendit tremblotant vers elle. Il essayait d’avoir l’air d’un gros caïd.
    La nuit tombait de plus en plus profondément. Les lampadaires s’allumèrent. Elle ne daigna même pas révéler l’éclat de la lame de son couteau. Pourtant, l’autre continuait à baratiner des propos sans aucun sens, l’accusant de tout et n’importe quoi, lui hurlant à la gueule. S’en était trop. Il s’élança vers elle. Elle ne pouvait pas reculer.
    Un petit cri de surprise s’échappa de sa gorge, et elle mit ses deux bras en protection. La lame s’enfonça dans ses avants bras. Elle sentit la douleur couler à flots sur elle. Maintenant elle le haïssait. L’autre faillit lâcher son cutter, mais tenait plus à son honneur, ne se rendant pas compte de son erreur. Il avait provoqué l’irrémédiable. Il allait mourir.
    Essayant de faire trembler sa voix le moins possible, il prit un air sadique et commença à hurler.

    « Tu fais moins la maligne, hein ? Bien fait pour ta gueule ! Maintenant à quatre patte, et fais le boulot ! Sinon j’te l’enfonce dans la gorge la prochaine fois ! »

    Il lui saisit le col et essaya de la projeter au sol. Dommage.
    Elle attrapa son bras et le retourna. Rapide. En un éclair elle lui donna un coup de poing avant de le foutre au sol. Il était neutralisé.
    Son couteau n’aura même pas servi. Elle ne daigna même pas dire un mot et continua son chemin, comme si de rien n’était. Estimant que son adversaire n’allait même pas s’en remettre, elle allait ranger sa lame.

    Encore plus dommage.
Saika ~ 110321084917526855Under the dark clouds
Wingless swans in my soul


    Il hurlait. Derrière elle, le type hurlait. Un con dont elle ne connaissait même pas le nom. Elle l’avait oublié. Sur sa joue perlait toute une ligne rouge, quelques gouttes s’en échappaient, glissant sur sa peau pâle, passant près de ses lèvres, glissant en bas, se perdaient au sol. Elle était essoufflée. Dans ses mains, le couteau était couvert de sang. Ses bras, sa chemise s’étaient teintées de rouge. Elle s’écrasa à genoux. Il n’y avait pus aucun bruit.
    Juste avant, il s’était retrouvé, et dans un geste désespéré avait essayé, avec son petit cutter, de venger son honneur blessé, en s’élançant vers elle en hurlant. Saika, d’un reflexe extraordinaire, se retourna juste avant que la lame ne se fiche dans son crâne et avait enfoncé son cran d’arrêt dans la poitrine de son agresseur. Tout ça en moins de cinq secondes. Elle l’avait tué, en échange d’une petite coupure sur la joue. Du moins elle pensait qu’il était mort. Il semblait que la lame n’était pas plantée dans son cœur. Personne n’est parfait.
    Elle s’affala au sol. Sa respiration s’accélérait de plus en plus. Elle pensa pendant une seconde poser ses doigts sur le cou de type qui gisait au sol pour prendre son pouls. Elle ne parvenait pas à bouger. Peut être était-il encore vivant ? La trace du couteau dans sa poitrine semblait avoir évité le cœur de l’homme.
    Elle recula, à genoux, et saisit son portable en tremblant. Y laissait des traces de sang, elle réfléchit à toute vitesse. Elle ne voulait pas être arrêtée par la police. Elle n’avait pas assez d’argent. Qui appeler ?
    Elle descendit nerveusement dans sa liste de contacts. Wabisuke. Oui, elle devait appeler son oncle. Lui et ses trafics louches… il saurait quoi faire. Elle composa son numéro, priant pour qu’il décroche. Une tonalité. Deux. Trois, quatre, cinq, six… ça lui apparaissait une éternité. D’un coup une voix décrocha.

    « Saika ? »

    Elle essaya de parler. Sa vois tremblait.

    « Wa… Wabi… J’ai besoin de toi… »

    Elle parqua une pose. Sa main pleine de sang tremblait. Ses avants bras lui faisaient mal. Mais elle ne pleurait pas.

    « ça va ?
    -Wabi, c’est urgent ! »

    Elle avait repris son souffle, qui ne cessait de s’accélérer. Elle sentit qu’il avait compris ce qu’il se passait.

    « Dis moi où tu es, je te rejoins tout de suite. »

    So please
    Save me and hold me tight
    Just make me all right

    Il arriva quelques minutes plus tard. La rue était restée déserte. Saika était toujours assise par terre dans une mare de sang.

    « Merde, c’est pire que ce que je pensais… »

    Elle le regarda. Eclairé à contre jour par le lampadaire du bout de l’impasse, ses cheveux noirs se découpaient dans l’obscurité. Pourtant, il ne la détestait pas. Etrangement, ses yeux étaient plus remplis de… fierté ? Compassion ? Aucune idée. Elle n’avait pas envie de réfléchit. Il lui prit les mains et la releva, avant de la prendre dans ses bras.

    « T’inquiète pas, je m’occupe de tout »

    Après avoir passé plusieurs coups de fils en anglais, il lui tendit un vieux casque de moto, façon années 80, et enfila le sien.

    « Tu vas venir chez moi. »

    Elle grimpa à l’arrière de son scooter, et l’enlaça de ses bras. Elle avait enfin une présence chaude à ses côtés.
    L’engin démarra. Elle avait oublié le bruit. Elle sentait juste la chaleur sur ses bras, celle provoquée par la coupure, mais surtout celle de son oncle. Elle le serra plus fort. La tête posée sur son dos, elle se laissa bercer par le vent qui soufflait sur ses cheveux. Elle avait enfin oublié la gravité de la situation. Wabi s’occupe de tout.
    Les lumières de la ville filaient sur le côté. Zigzaguant entre les voitures, ils furent en une dizaine de minutes au bas de l’immeuble de son oncle.
    Elle retira le casque. La lueur de ses yeux avait changée. Elle était plus dure. Plus de sang. Ses yeux rouges étaient devenue ceux qu’elle avait encore aujourd’hui.
    Elle pensait à sa mère, allait-elle s’inquiéter de ne pas voir sa fille rentrer à la maison le soir ? De toute façon, elle était sans doute déjà bourrée, avec l’un de ses clients à lui faire des choses pour dépenser son argent en clopes et en vodka. Qu’est-ce qu’elle s’en foutait, que sa mère s’inquiète ou pas. De toute façon, ce n’était plus la mère qu’elle avait connu, celle qui l’avait élevée, aimée.
    Elle monta dans l’ascenseur avec lui, se voyant enfin dans le miroir. Ses vêtements étaient couverts de sang, heureusement que la plus grande partie d’entre eux était foncée. Le bleu marine de son uniforme était devenu collant, sale. Une longue coupure balafrait sa joue, faisant ressortir ses yeux rouge sang. Elle avait des cernes. Il était 23 heures. Elle attrapa le bras de son oncle et se colla à lui. Il était jeune. Il paraissait encore plus jeune qu’il ne l’était vraiment. Il faisait peur mais elle l’aimait bien.
    Le dernier étage s’afficha enfin. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent.
Saika ~ 110321103547900093I’m sorry, I did not mean to hurt my little girl
It's beyond me, I cannot carry the weight of the heavy world


    « Va prendre une douche. T’es couverte de sang, ça passe mal inaperçu. Lave-toi les cheveux aussi. Essaie d’éliminer toute trace de sang sur ta peau. »
    Il lui tendit une serviette blanche et un savon, et la conduit à la salle de bain.
    Elle posa son sac, en sortit son portable et le nettoya. Puis elle entreprit de se déshabiller entièrement. Ses cheveux étaient collés par le sang, une plaie suintante avait pris place sur son avant bras.
    Elle entra dans la douche et fit couler l’eau. Chaude. Très chaude. Elle s’assit au sol, s’astiqua les bras avec le savon.

    Des voix se contredisaient dans sa tête. Elle les fit toutes taire. Ses yeux rouges étaient pleins de colère. Dans le fond, elle s’en foutait d’avoir tué. Wabi allait s’occuper de tout. Qu’allait-il faire ? Est-ce que les deux autres témoins qui l’avaient laissés avec ce con allaient être retrouvés morts ? Probablement. Quoi qu’il en soit, ce type l’avait bien mérité.
    Elle désinfecta ses plaies. Une fois ses cheveux mouillés, elle s’enveloppa dans la serviette et se sécha.
    Elle sortit. Ses vêtements trainent dans de l’eau savonneuse dans le lavabo. Elle les laverait plus tard.

    L’appartement était vraiment très grand. Enorme même. Seul le bruit de ses pieds encore humides venait troubler le pesant silence qui avait prit place ici. Tellement haut aussi. D’ici on voyait une bonne partie de la ville. Les lumières clignotantes. Qui savait combien de personne se faisaient violer, tuer, agresser, ou encore se suicidaient à ce moment même ? Elle s’en foutait. C’était leur problème.

    Elle se rendait aussi compte d’à quel point son oncle était seul. Sans son frère. Il n’avait jamais vraiment apprécié sa belle sœur, et voyait rarement sa mère. Il était célibataire. Pas très doué avec les femmes, il leur faisait plus peur qu’autre chose. Ou il les tuait, au choix.
    Elle entra dans une pièce allumée, et trouva son oncle devant son ordinateur.

    « Ah ! Saika ! T’as faim ? »

    Ne tenant pas compte du fait qu’elle n’était habillée uniquement d’une serviette, il l’assit à table et lui tendit une assiette. Elle n’avait pas le cœur à refuser.

    Elle entreprit de lui expliquer ce qui s’était passé cette nuit là.
    Il ne l’avait pas coupé une seule fois. La seule question qu’il avait posé était « Tu veux des vêtements propres ? »
    Elle appréciait ça. De toute façon, il avait déjà tout compris, tout deviné avant même qu’elle lui dise. Elle repartit avec une chemise un peu trop grande, l’enfila, se retourna une dernière fois vers son oncle, qui lui déclara avec le plus grand calme : « Tu devrais prendre plus d’armes. Tu risque d’avoir encore besoin de te défendre. »

    Elle sourit. Saika s’affala sur son lit, et prit son téléphone, avant d’envoyer un mail à Akira.

    « Passe pas me chercher ce matin, je vais pas au collège. »
Saika ~ 110321104501883815Tap on my window, knock on my door I… wanna make you fell beautiful.

    Elle se réveilla à onze heures le lendemain. Sa mère ne lui avait même pas envoyé un petit mail. Elle se retourna dans son grand lit deux places d’une des quatre chambres d’amis. Son regard tomba nez à nez avec le couteau ensanglanté qui n’avait pas été nettoyé la veille. Elle toucha sa joue. Non, ça n’était pas un rêve. Ça ne l’avait jamais été. Sa vie était bien réelle. Ou alors tout était faux. Elle s’en foutait.
    Elle se leva et prit le couteau, avant d’aller dans la salle de bain. L’eau du lavabo était devenue rouge. Ses vêtements mouillés pendouillaient le long du blanc immaculé de celui-ci, laissant au passage des lignes rouge pâle de sang dilué.
    Elle pris de l’alcool et nettoya sa lame, puis le manche, et replia une bonne fois pour toutes la lame. Elle lava ensuite ses vêtements, en enlevant chaque trace de sang minutieusement. Elle nettoya ensuite le lavabo.
    Ses vêtements étendus sur le balcon, elle rejoint son oncle, qui lui proposa un Brunch.

    « Tu vas pas travailler ?
    -Bha, tu sais, mon métier peut être exercé n’importe où, mais surtout pas dans un bureau. »

    Il émit un petit rire et lui adressa son sourire sadique. Elle était habituée. De toute façon, il savait bien qu’elle se doutait de la nature exacte de son métier.

    « Je vais faire du thé. »

    Elle choisit un earl Grey, et fit bouillir de l’eau.

    « Dis, Saika, tu sais pourquoi ton père s’est suicidé ? »

    Elle sursauta. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit si direct.
    D’un regard plein de mépris, destiné à son père qui le regardait peut être de là haut, elle lui répondit.

    « Surcharge de travail ? Stress ? Problèmes d’argent je suppose… c’était un lâche de toute faç…
    -Faux. »

    Il la coupa d’un coup et lui sourit. Le petit clic de la bouilloire.

    « Je crois que t’es prête à entendre la réalité sur ton père. »

    Elle amena le thé sur la table basse.

    Something unknowable that dwells in the soul, and presents each one of us with a unique set of challenges that will help us discover who we really are.
    Elle était ébahie. De la fierté, de l’amour revenait d’un coup en elle. Elle admirait son père, sa bravoure, même si une autre solution avait été envisageable. Et sa mère qui n’avait jamais su…
    Wabi quand à lui avait encore ce sourire sadique sur les lèvres.

    « Maintenant que tu sais tout, je vais devoir te tuer je crois … »

    La cuillère qu’elle avait lâchée d’un coup dans sa tasse émit un tintement aigu. Cette fois-ci, elle était vraiment surprise. Elle commença à réfléchir à toute vitesse à ce qu’elle devait faire, ou ne pas faire, dire, pourquoi il allait faire ça et quel intérêt il avait à la tuer.
    Il pointa son arme sur elle. Elle le regarda dans les yeux. Elle continuait à réfléchir. Au moment où elle allait tirer une conclusion, il explosa de rire.

    « OMG si tu voyais ta tête ! »

    Encore plus ébahie qu’avant, elle hurla de surprise.

    « EEH ? Sale connard, tu m’a fait peur quoi !
    -Mais t’inquiète pas, il était même pas chargé ! »

    Elle soupira de soulagement. Wabi, quand à lui, jeta un petit regard sur son arme, avant de déclarer solennellement :

    « Si, en fait, il était chargé. Mais c’est pas grave. J’aurais pas d’intérêt à te tuer, et puis j’t’aime bien, t’es sympa. »

    Elle lui sourit, et lui tendit sa tasse de thé qui était maintenant froide.
Saika ~ 110321105754329562You thought you were standing beside me
You were only in my way
You’re wrong if you think that I’ll be just like you


    La situation se dégradait de plus en plus à la maison. Sa mère en venait même à amener ses clients chez elle, et la pauvre fille était obligée de partir en courant si elle ne voulait pas entendre des cris. Sa mère buvait de plus en plus. Elle la voyait se lever la nuit, se plaindre, hurler, taper contre les murs et se mettre à pleurer. Quoi que la collégienne dise, elle avait tors. Katarina commença à être violente. Peu à peu elle frappait de plus en plus les tables, balançait les chaises, jusqu’à baffer sa propre fille. Saika en souffrait. Elle pouvait largement se défendre, les cheveux blonds de sa mère ne se mettaient pas en travers de son chemin, mais elle était tout simplement incapable de frapper celle qui, un jour, l’avait mise au monde, l’avait élevée, aimée. Elle essayait de se rappeler du bon vieux temps, le temps où sa famille était au complet, où elle pouvait rire sans culpabiliser. Mais ses souvenirs devenaient de plus en plus flous, ses yeux rouges ne parvenaient plus à entrevoir le sourire sur les lèvres roses de sa mère, ce sourire qui avait bercé son enfance. Maintenant, elle voyait ses poings martelant de coups son visage, les bleus de sa ceinture contre son corps, ses cernes, ses strings. Elle ne voyait plus en celle femme l’image maternelle. Sa mère était devenue pour elle une parfaite étrangère.

    Saika continuait sa scolarité, son travail. Elle gagnait tant bien que mal de l’argent, mais était toujours couverte de cadeaux par son oncle. Elle refusait de lui demander un peu de son argent sale, même si elle savait que celui-ci lui donnerait volontiers. Elle finit sa troisième sans que personne ne parle de la disparition soudaine du garçon qu’elle avait sans doute tué. Elle passa son brevet, et remporta haut la main le concours d’entrée au lycée, sans le soutient de sa mère. Elle ne sortait toujours pas avec un garçon, se sentant plus seule que jamais, délaissée et battue par sa mère, déprimée par l’amour parfait de ses meilleurs amis.
    Mars. Les grandes vacances. Forcée de rester à la maison, Saika devait supporter jour et nuit sa mère et son haleine empestant l’alcool. Elle n’en pouvait plus.

    « Maman… Je veux que tu me dise la nature exacte de ton "travail" . »

    Elle vit le regard surpris de sa mère, qui commença à se remplir de rage, rage de ne pas avoir été parfaite, rage décuplée par l’alcool qu’elle avait bu depuis son réveil.

    « J’t’ai rien demandé, et c’est pas tes ognons. »

    Elle en avait assez. Elle commença à crier.

    « C’est pas mes affaires hein ? Eh bah si, tu vois. Je suis ta fille, j’ai bien le droit de savoir pourquoi tu rentres tard le soir, empestant l’alcool, pourquoi tu t’acharnes autant sur moi au lieu de t’acharner sur toi-même ! »

    La surprise qu’elle vit dans les yeux de sa mère était de plus en plus grande. Elle commença à s’énerver, mais ne répondit rien. C’en était assez. Trop. Elle ne voulait plus être battue. Elle allait commencer à se défendre. Sa voix perçant au loin, un cri de cœur, elle vida tout ce qu’elle avait contenu en elle-même durant ces derniers mois.

    « Tu me dégoute ! Comment est-ce que t’as pu devenir la déchet que t’es maintenant ? T’es rien qu’une prostituée, le seul moyen que t’as trouvé pour avoir quelques petites pièces, c’est de montrer tes seins et de vendre ton corps. Et qu’est-ce que Papa il en aurait pensé, hein ? Tu crois qu’il est fier de sa femme ? T’es encore sa femme je te rappelle ! Mais t’es plus ma mère. T’es pas celle que j’ai connu. Tu me dégoute. Vraiment. T’es qu’une pute. Ce type avait raiso… »

    La baffe que lui donna sa mère la projeta littéralement au sol. Ses cheveux pressés contre son visage, elle se releva. Elle ne disait rien. Elle ne voulait même pas répondre. Elle voulait juste partir. Loin. Ne plus jamais revoir cette pourriture qu’était devenue sa mère. Elle essaya de fuir, se releva, prit son sac, et courut vers la porte. Mais son poigner fur violemment tiré en arrière, et elle sentit un contact métallique.

    « Tu vas rester avec moi. Les vilaines petites filles ont besoin d’une leçon ! »

    Elle lui donna un coup de poing. Saika, brutalement repoussée, poussa un cri de surprise et de douleur, manqua de s’écraser au sol, mais elle sentait quelque chose scier son poigner. Quand elle ouvrit à nouveau ses yeux, elle aperçu des menottes qui l’attachait à sa mère. Elle chercha ce qui pouvait être la clef du regard. Elle était dans sa main.
Saika ~ 110321111010205585
I hate everything about you, But I haven't missed you yet.

    « C’est ça que tu cherche ? Dans tes rêves. Tu vas d’abord m’accompagner quelque part. J’ai besoin de ma dose. »

    Saika fut tirée, résiliée à devoir accompagner ce qui n’était plus sa mère. Elle cracha un peu de son sang à la figure de sa mère, qui fit mine de ne rien avoir vu. Son sac à la main, elle fut obligée d’accompagner sa mère au bar. Etrangement, personne ne remarqua les menottes qui forçaient la jeune fille à suivre docilement sa maman, qui étaient roses à fourrure. Un des ses "accessoires" probablement. Saika avait un air dégouté. Elle rageait. Un verre. Deux. Trois. Bientôt quatre. Maintenant de l’alcool fort. Un peu de drogue par-ci, un peu de clope par là.

    Quand elle sortir du bar, Saika avait réussi à lui subtiliser les clef. Pas très difficile, étant donné son étant d’ébriété. Elle se détacha, observant la marque rouge qui saignait à quelques endroits qui avait pris place sur son poigner. Elle accéléra. C’était décidé. Elle allait partir, quitter la maison. Plus jamais elle ne voulait voir sa mère. Ce ne sera pas une grande perte.

    « Regarde ! Je suis super-man ! JE VOLE ! »

    Elle eut juste le temps de voir sa mère sur le rebord de la route, perchée à cinq mètres au dessus de la voie rapide, ce qui pourrait correspondre à notre périphérique, en train de faire le clown, avant de tomber.
    Elle pu à peine s’élancer vers sa mère en criant qu’elle était déjà aplatie en bas de la route. Elle se pencha au dessus d’elle. Sa mère avait fait une chute cinq mètres plus bas, avait percuté une première voiture, était rebondi sur le pare-brise de celle-ci, passée au dessus, tombée un peu plus loin, avant de se faire renverser par une deuxième voiture, qui passa au dessus d’elle avant de freiner précipitamment pour aller voir la victime. Sa mère était étalée au sol dans une mare de sang.
    Saika était paralysée. Même si elle voulait se débarrasser de sa mère, ce n’était pas de cette manière là qu’elle avait vu les choses, et surtout pas aussi rapidement. Elle descendit sur le champ voir l’ampleur des dégâts. Elle ne pleurait même pas. Ce n’était pas sa mère qui était morte, mais une prostituée, une alcoolique, une droguée qui l’avait battue, pendant quelques mois. Elle n’était même pas triste. Elle était libre.

    You cannot change fate. However, you can rise to meet it, if you so choose

    Dans les bras de son oncle, elle pleurait. Elle pleurait en mémoire des souvenirs qu’elle avait, ceux qu’elle n’avait pas encore oubliés. Elle pleurait parce qu’elle avait perdu sa mère, il y a longtemps. Elle pleurait parce qu’elle était devenue tout ce qu’elle avait détesté. Elle pleurait aussi pour son père, parce qu’elle n’avait pas pleuré pour la première fois. Elle pleurait mais elle n’était pas triste. Elle étaie seule.

    L’enterrement passé, se posa la question de qui allait maintenant être son tuteur légal. Il y avait peu de choix. Sa grand mère ou Wabisuke.
    Sa grand mère fut désignée, et accepta avec joie d’avoir sa petite fille un peu plus près d’elle. Saika restait à Tokyo, et sa grand mère restait dans son village natal, à une petite heure le là. La rentrée arriva bientôt.

    Avril.
    Saika avait maintenant troqué son uniforme bleu ciel pour celui du lycée, noir avec une chemise blanche et une cravate rouge. Sa poitrine était maintenant un bon 90C, et elle était fière de son corps, même si il n’y avait toujours personne à l’horizon pour profiter ce celui-ci. Elle vivait très bien le fait d’être orpheline, et sa grand mère lui envoyait régulièrement de l’argent, même si elle continuait à travailler. Elle continuait à s’entrainer au couteau, à nettoyer et tirer avec son Beretta 92. Maintenant, elle touchait la cible à presque tous les coups. Tout les dimanches, elle allait chez sa grand mère. Celle-ci lui racontait sa jeunesse de Kunoichi pendant la deuxième guerre mondiale, même si ça paraissait un peu farfelu, Saika continuait à y croire. Elle l’entrainait au Katana. Décidément, tout le monde dans la famille avait quelque chose en rapport avec les armes. Son instinct lui venait donc de son père. Saika faisait des progrès phénoménaux, et bientôt, était parfaitement capable de se battre avec tout type d’armes. Plus jamais elle ne se laisserait frapper.
    Sa scolarité avançait lentement, même si ses notes étaient le cadet de ses soucis. Elle était toujours brillante en classe, même si elle n'écoutait rien. Akira était dans le même lycée qu’elle, mais son petit ami n’avait pas été accepté. Il était quelque part ailleurs.

    Bientôt, l’état de santé de sa grand mère se dégrada, et ce fut son oncle qui fut nommé tuteur légal.
Saika ~ 110321110905252866
- We're identical twins and exact opposites.

    « Oh, tiens, c’est le couteau que j’avais quand j’était jeune ! »

    Elle se retourna, surprise. La voix de son oncle se faisait nostalgique. Il avait maintenant 23 ans.

    « J’adorais ce cran d’arrêt… »

    Il fit encore une fois ce sourire machiavélique, avant d’éclater de rire.

    « C’est avec ça que t’as tué de mec dans la rue ? »

    Elle fit un petit oui discret, avant de serrer le couteau un peu plus fort. Assise sur le canapé collée à son oncle, qui s’amusait à lui tripoter les cheveux, avec une tasse de thé dans la main, ils parlaient de tout et n’importe quoi. Saika s’était découvert des tas de points communs avec lui. Ils étaient presque comme des meilleurs amis, quoique leur relation fût un peu bizarre.

    « Si tu veux, je peux t’apprendre à l’utiliser correctement… de toute façon, il vient de la réserve de ton père, pas vrai ? Alors t’as aussi du trouver tout les flingues…
    -ouais, j’ai appris à les utiliser toute seule avec des bouquins. Maintenant je peux démonter mon pistolet, le nettoyer et le remonter les yeux fermés, déclara-elle fièrement. »

    Elle rit un petit coup, et finalement, les deux se mirent d’accord pour que Wabi apprenne à sa nièce toutes ses techniques de combat. Saika se révéla tout aussi douée, et bientôt atteint un niveau suffisant pour résister dix minutes à son oncle.

    L’année passa. Saika s’ennuyait. Son quotidien devenait de plus en plus monotone, elle pensait que ce monde était pourri, lui et toute ses lois, quelle voulait être libre. Plus libre que jamais. Qu’elle voulait être aimée.
Saika ~ 110321111523418710


Kira
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyLun 21 Fév 2011 - 14:46

Kira :3
On t'attendais ^^
Bonne chance pour la suite
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Saika
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptySam 26 Fév 2011 - 23:04

Merci tout le monde ~
*Inactivité due aux vacances*


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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyMer 2 Mar 2011 - 13:29

    L'aavatar doit faire 200 x 350 /o/.
    Bonjour KIRAA Saika ~ 192235
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Saika
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyMer 2 Mar 2011 - 15:26

Hydouneeet <3

Pour deux pixels quoi .__." 198x350 /PAN/
D'accord, d'accord, j'essaie de changer ça T^T

Sinon l'histoire arrive, il m'en reste la moitié et le résumé pour les flemmards.
L'ai posté l'enfance, c'est à dire à peine un cinquième de l'histoire 8D C'est super long, donc c'est pour ça que je ferais un résumé ~

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Ayane Akamaru
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyMer 16 Mar 2011 - 14:04

Mouahah j'lirais le résumé
*fuit*
Bienvenue ! 8D *mêmesitut'esinscriteavantmoivacrever*
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Saika
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyLun 21 Mar 2011 - 22:45

Mon dieu. Je viens d'apprendre qu'il y avait une limite de caractères autorisés, qui m'empêche de finir tout T^T

J'aurais peut être besoin d'au autre post. Ou alors je poste le résumé et la fin ici… au choix. Si j'avais pas cette fichue limite de caractères j'aurais pu finir.
Sinon j'ai fini la présentation.
Bon. Tant pis, je poste ici D8


Saika ~ 110321111523418710

    When your wishes come true.

    Piscine. Saika, vêtue de son une pièce noir, essayait tant bien que mal de faire le crawl correctement. L’eau n’avait jamais été trop son élément. Elle, c’était le feu. Le rouge. Avec les autres élèves, elle arrivait quand même à rivaliser. Mais bon…

    Les bras ballants contre le bord de la piscine, laissant son esprit divaguer, elle pensait à ce que sa vie serait devenue si sa mère n’était pas morte. Elle aurait été sombre. Dure. La mort de celle qui l’avait un jour élevée avait été une libération. Saika allait fêter son seizième anniversaire. Elle sentait les mouvements réguliers de l’eau chlorée contre son corps, ses pieds battant l’eau en dessous d’elle. Elle sentait le soleil de septembre contre sa peau. Elle se sentait bien.
    Son pied fut violemment tirée en arrière. Elle hurla. Son couteau était entre ses deux seins, bien caché à l'endroit où le maillot était tendu comme une peau de tambour, invisible aux yeux des autres. Elle pensa pendant une seconde le sortir. Saika ne s’en séparait jamais. Elle essaya de détacher son pied, mais rien n’y fut. Battant désespérément des mains et des jambes, elle tentait de remonter à la surface, ses yeux rouges grand ouverts dans l’eau. Elle paniqua. Elle ne pouvait pas crier sous l’eau. Elle se sentait couler peu à peu, bien au delà de la profondeur de la piscine. Ses oreilles commencèrent à bourdonner. Elle avait envie de pleurer tant ses yeux la piquait. Elle les ferma pendant quelques secondes, et se décida à prendre son couteau. L’eau devint salée. Saika ne se posait même pas de questions. Elle voyait des couleurs danser sous ses yeux, l’eau s’agiter. Elle se voyait s’enfoncer dans les profondeurs. L’air manquait à ses poumons. Elle allait s’évanouir. Elle voulait se débattre, respirer à nouveau.
    Le poids qui retenait sa jambe jusque là avait soudain disparu. Elle se sentit immédiatement libre, agile, vive, et, même si elle était à la limite de s’évanouir. L’espoir la poussait à agiter désespérément ses bras et ses jambes, même si elle sentait que ses poumons allaient éclater. Elle continua quelques secondes, relâchant les dernières bulles d’air qui étaient encore présentes dans ses poumons. Peu à peu elle vit de moins en moins bien, les contours devinrent flou, tout un écran noir se dessina devant ses yeux. Elle ne put qu’effleurer la surface de l’eau, avant de laisser tomber. C’était vraiment ça, la fin ? Elle allait mourir noyée, sans raison particulière, tirée par une force invisible quelque part qui n’existait peut être pas ? Non. Elle ne voulait pas. Elle luttait. Tant que son cœur battra, elle continuera à combattre contre elle même. Elle survivra, quoi qu'il en coûte. Ses doigts effleurèrent la surface de l’eau une dernière fois avant de disparaître sous l'eau. A la limite de la conscience, elle se sentit soudain tirée vers le haut, et d’un coup l’air emplit ses poumons. Elle était sauvée. Heureuse. Elle gardait les yeux fermés, parce qu’elle était en train de pleurer. Elle avait failli mourir, quitter à jamais ce monde dans lequel sa vie commençait à devenir intéressante. Celui qui l'avait sauvé avait maintenant sa reconnaissance éternelle. D’un coup, elle se releva, et commença à tousser, car en restant couchée elle n'avait toujours pas retiré toute l'eau qui avait empli sa gorge et ses poumons. Haletant, elle entendit une voix qui baragouinait quelque chose à coté d’elle, sans comprendre vraiment quoi. Elle toucha son corps. Il était étonnamment sec. D’autres vêtements qui n’étaient pas les siens étaient comme qui dirait « apparus » sur son corps. Elle sentait son couteau contre son mollet et son Beretta 92 contre sa cuisse, caché par une longue robe. Elle se décidé à ouvrir les yeux.
    Ce qu’elle vit devant elle était le début d’une nouvelle vie.

    A boat beneath a sunny sky,
    Lingering onward dreamily
    In an evening of July--

    Children three that nestle near,
    Eager eye and willing ear,
    Pleased a simple tale to hear--

    Long has paled that sunny sky:
    Echoes fade and memories die.
    Autumn frosts have slain July.

    Still she haunts me, phantomwise,
    Alice moving under skies
    Never seen by waking eyes.

    Children yet, the tale to hear,
    Eager eye and willing ear,
    Lovingly shall nestle near.

    In a Wonderland they lie,
    Dreaming as the days go by,
    Dreaming as the summers die:

    Ever drifting down the stream--
    Lingering in the golden gleam--
    Life, what is it but a dream?

Résumé
▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

Saika, jeune fille japonaise, vis à Tokyo avec son père et sa mère. Sans qu’elle le sache, son père est en fait un tueur à gage pour une entreprise, et, la vie de sa famille en danger, il décide de su suicider. Saika, qui le pensait un simple salaryman (homme très travailleur au japon) qui avait mis fin à ses jours à cause de problèmes d’argent, le déteste. Elle trouve une réserve d’arme sur le toit de son immeuble et décide de s’entrainer au combat pour ne jamais renoncer à la vie. Sa mère, par problème d’argent, très jolie, devient une prostituée. Au cours d’une agression de la part d’un ado en manque d’aventure, qui expliqua la réalité sur sa mère à Saika, celle-ci se retrouve avec un meurtre sur les bras. Elle a tué son premier homme. Son oncle, travaillant avec quelques yakuza, s’occupe de tout et lui révèle la vérité sur son père.
Sa mère la bat de plus en plus, alcoolique, et finit, complètement bourrée, morte dans un accident de voiture, celle-ci s’est jetée du haut du périphérique, en hurlant qu’elle volait. Saika, maintenant orpheline, libre, apprend correctement à se battre avec son oncle, qui avait, comme on pourrait le dire, l'agilité d'un ninja, et finit, noyée dans la piscine, par se retrouver à Wonderland, dans Bad Sea.



Dernière édition par Saika le Sam 16 Avr 2011 - 17:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Saika ~   Saika ~ EmptyMar 22 Mar 2011 - 17:34

    Je déplace ♥. BON JEU o/
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