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 Night is the point of the day [To Léna]

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Azaël C. Nihyl
Azaël C. Nihyl



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MessageSujet: Night is the point of the day [To Léna]   Night is the point of the day  [To Léna] EmptyJeu 3 Mar 2011 - 15:36

Night
[ Is the point of the day. ]



    La mer. Etendue vaste, sauvage, effrayante, magnifique. Le contraste parfait. On donnerait le bon Dieu sans confession à sa pureté et à son calme, on rêverait d’y entrer et d’oublier, de se laisser bercer par le courant pendant des heures. Et puis lorsqu’on s’approche, qu’on avise l’eau noire pouvant cacher les pires des démons, on rebrousse chemin, on abandonne ses envies précédentes pour retourner sur la terre ferme, histoire de voir sur quoi on pose le pied. Azaël détestait la mer. Son truc, c’était de tout savoir de ce qui l’entourait. Il n’aimait ni l’à peu près, ni l’inconnu. « Il pourrait y avoir des choses dangereuses, mais peut-être pas. » Ca ne lui convenait pas, il fallait qu’il sache. Et s’il ne pouvait pas savoir, il n’aimait pas, rien de plus simple. On dit qu’il est facile de haïr l’inconnu, le jeune homme était un exemple parfait. Ce qu’on ne précisait pas, c’est qu’il en connaissait assez pour ne détester qu’une infime partie de ce monde. Les voyages forment la jeunesse, ouvrent l’esprit. Oui, sans doute. Il serait sûrement déjà mort si ça n’était pas le cas.

    On en était donc là. L’Ange Déchu allongé sur la plage, fixant l’horizon, cet inconnu détestable. Avec envie. Manque de logique ? Oui, évidemment. Azaël aurait très bien pu s’appeler Paradoxe que son nom lui serait allé avec la même perfection. Mais peu importe, sa vie serait beaucoup moins intéressante sans cela. Intéressante ?... Oui, bon. « Intéressante ». Grand mot, peut-être un peu trop par rapport à la lenteur de ses jours. En fait, il s’ennuyait. Et cet ennui commençait à réveiller en lui une nonchalance qui ne lui ressemblait qu’à moitié. Il était blasé. Voilà, complètement et irrémédiablement blasé. Non que le changement lui paraissait intéressant, ça n’avait aucun rapport. Il était juste arrivé à un moment de sa vie où, après trois ans d’errance, il ne savait plus. Il lui semblait qu’il avait déjà tout vu, tout connu, tout vécu. Et ce qu’il restait de non vécu ne l’intéressait en rien puisque la privation de liberté entrait alors en jeu. Alors quoi ? On en était où ?

    Le garçon s’étira. Depuis combien de temps était-il ici ? A priori, plusieurs heures. Alors que le soleil était encore particulièrement haut à son arrivée, il descendait désormais sous l’horizon. Se couchait. Quel romantisme. Azaël soupira, las. Des couchés de soleil, il en avait vu des tas, certains magnifiques et d’autres moins. Mais jamais il n’avait éprouvé quoi que ce soit. On dit que c’est beau, que ça peut émouvoir, que les yeux brillent et que les cœurs battent. Mais pas pour lui. Il n’avait jamais trouvé ça différent qu’une plaine nue, dépourvue d’émotion. Etait-il différent de la normale ? A priori non. Peut-être bien. Peut-être qu'un jour son cœur avait arrêté de battre, quand ses belles illusions d’enfant s’étaient effondrées, quand il avait appris ce que voulait dire grandir. Quand il avait su que jamais sa vie ne ressemblerait à ce qu’il avait espéré, qu’il n’était pas comme ces gens qu’il avait un jour appelés amis. Ce devait être ça. Après s’être tordu, déchiré, brisé douloureusement en un millier de morceaux, il avait tout simplement cessé de battre. Parce que ça faisait moins mal, et que de toute façon il n’y avait plus aucun espoir à avoir. Un beau jour il avait juste arrêté de souffrir, de ressentir. Et c’était mieux ainsi.

    De toute façon, la normale n’existait pas ici. Personne ne l’était. Il n’y avait que des fous et des marginaux, des soumis et des exclus. Ce n’était pas une honte. Les questions ne se posaient simplement pas. « Tu es fou. » Et alors ? La différence alimentait la vie. Azaël se demandait parfois comment était la vie dans le monde de sa mère. Pas celui qu’elle s’était inventée en sombrant dans la folie, non, le vrai. Celui d’avant ses 22 ans. Celui d’avant son arrivée ici. Quand elle avait son frère et ses parents, sa vie. Quand elle comprenait encore ce qui se passait, ceux qui l’entouraient. Peut-être que tout était plus simple là bas. S’il avait vécu dans ce monde, aurait-il été plus heureux ? Sa mère n’aurait pas été folle. Mais sa mère n’aurait pas non plus rencontré son père, et sa naissance aurait été un évènement qui jamais ne serait arrivé. Alors ça n’avait aucun intérêt de penser à tout ça. Peut-être aurait-ce était mieux. Qu’il ne naisse jamais. Peut-être.

    Il en était là de sa rêverie quand un bruit l’en sortit. Il se redressa, braquant son regard sur la moindre parcelle d’ombre qui l’entourait. Il faisait quasiment nuit, la tâche était donc ardue. Quel idiot. La nuit était un moment où il ne fallait pas sortir, à Wonderland. La nuit, il n’y avait plus que des personnes détestables à l’extérieur, des dangers potentiels. Mais peut-être qu’il aimait ça, le danger. Peut-être que ces montées d’adrénaline le maintenaient en vie. Ou peut-être qu’il était juste un crétin finit. Sûrement. Azaël se leva, prêt à se battre, sans le montrer. Aucune once de peur. Aucune expression. Le visage impassible, il attendait la suite. Après tout, à quoi bon avoir peur quand les dés sont déjà jetés ?


    Alea Jacta Est.

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Léna Liburn
Léna Liburn



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MessageSujet: Re: Night is the point of the day [To Léna]   Night is the point of the day  [To Léna] EmptyLun 7 Mar 2011 - 16:58

La jeune fille aux cheveux noirs mordit dans une pomme. Juteuse à souhait. Mais elle ne lui procurait rien de plus que la satisfaction d'avoir réussit à voler quelque chose. Sans se faire prendre. Cela avait été simple. Sur un étalage dehors. Il suffisait de tendre le bras, de cacher le fruit dans sa sacoche. D'une simplicité effrayante. Léna avait supposé qu'il y avait des caméras de surveillance. Elle avait vérifié, et avait constaté que non. Ils étaient tous idiots. Des gens qu'elle haïssait dans un monde qu'elle haïssait. La demoiselle haussa les épaules, mordit à nouveau dans la pomme. Elle fut projetée dans le passé. Elle montait dans les pommiers, se riait de sa gouvernante qui lui hurlait de descendre, qui lui hurlait des menaces, qui hurlait. Et elle, elle riait. La noiraude s'étonna de ce souvenir. Comment avait -elle réussit à échapper à la vigilance de ce vieux vautour payé pour la critiquer et la rabaisser à longueur de journée ? Nouveau haussement d'épaules. Elle n'en avait pas la moindre idée, et avait seulement la satisfaction de lui en avoir fait voir de toutes les couleurs, ce jour - là. Elle se serait brisé une jambe si cela pouvait faire renvoyer cette femme pire qu'un corbeau charognard. Elle grogna. Ses mains étaient devenues collantes. Elle lécha le bout de ses doigts, puis renonça et continua à manger sa pomme.

Comment avait - elle réussit à voler ce truc, déjà ? Elle qui n'avait jamais eu la simple idée de voler, voilà qu'elle y parvenait sans trop se fouler. Ah oui. Elle avait peu d'argent, et un vol si simple était plus que tentant. Alors voilà ce que ressentaient les petits gosses malfamés qu'elle avait déjà vus piquer un truc ou l'autre au magasin. Et qu'elle n'avait jamais dénoncés. Dénoncer son prochain n'était pas dans son principe, même si ce prochain faisait quelque chose qui n'étaient pas dans ses fameux principes. Elle avait simplement obéit à cette règle, ne se demandant même pas pourquoi ces enfants volaient. Elle soupira en pensant que lorsqu'elle n'aurait plus d'argent, elle devrait faire cela quotidiennement. Autant repérer les étalages propices aux vols tout de suite. Léna se lamenta d'elle - même. Elle en était encore au stade d'obéir à ses idiots de principes alors qu'elle devrait tous les transgresser un jour ou l'autre pour pouvoir vivre en Wonderland. Même si elle était presque sûre de vouloir mourir plutôt que de continuer à vivre ici. Mais une seule chose la retenait : Heïdi. Elle souhaitait tant la revoir qu’il n’était pas question de se suicider. Et elle n’offrirait pas la satisfaction à de nombreuses choses immondes de pouvoir se repaître de son cadavre. Wonderland n’était qu’un trou à rats, à malfamés.

Ramassis d’imbéciles. Elle n’avait jamais encore rencontré d’autre étranger qu’elle, preuve qu’ils étaient peu ou alors qu’ils se terraient. Elle se savait, comme eux, ennemis de toute chose en Wonderland. La demoiselle se demandait si tous les autres étrangers étaient, comme elle, venus en ce monde au moyen du miroir. Elle quitta Purple Town. Elle avait horreur de cette ville, toute de violet vêtue. Elle haïssait tout ce qui était en Wonderland. La noiraude repoussa une mèche qui lui barrait le visage, puis jeta le trognon de la pomme qu’elle avait dévorée. Son repas de midi. Elle déambula aléatoirement, ressentant l’étrange besoin de s’écarter de la ville violette. Se trouver loin de toute activité, se sentir seule. Si seulement elle pouvait être seule … Il y avait toujours une bestiole ou deux pour venir l’ennuyer dans son moment de tranquillité. Et quelles bestioles … Aussi farfelues les unes que les autres. Elle avait bien espéré rencontrer des lapins blancs aux montres à gousset, des lièvres de Mars avec un air dégénéré, un griffon ou encore une simili – tortue. Aucune bête comme celles - ci, évidemment. Juste des bêtes bizarres qui grouillaient tout autour d’elle sans daigner se montrer. Si encore elle avait pu voir des bêtes bizarres qu’elle avait déjà imaginées, aucun problème ! Mais non. Son pied percuta un caillou qui s’envola.

Elle leva les yeux. La demoiselle avait passé le plus clair de sa journée à marcher en remuant des idées noires. Elle était piégée dans ce fichu monde. La jeune fille se souvint qu’elle avait eu la folle idée de retrouver le miroir jumeau de celui de l’autre monde. Elle avait passé en revu au moins trois boutiques d’antiquités. Rien, nada. La noiraude avait été frustrée, frustrée comme elle ne l’avait jamais été. Ce putain de miroir n’avait pas de jumeau, ou tout du moins il n’était pas dans les trois boutiques qu’elle avait émoussées. Il devait y en avoir encore plein, dans tout Wonderland, il était aussi peut – être chez quelqu’un … Elle songea alors à une idée merveilleuse. Retourner là où elle avait vu pour la première fois Wonderland. La demoiselle ferma les yeux et se remémora le lieu qui l’avait accueillie. Enfin, accueillie … Façon de parler. Il ne lui fallut que quelques instants pour analyser le lieu. Il n’y avait pas de doute, cet endroit était la mer. Elle se souvint de quelques repères, et commença à rallier la mer.

Léna s’aperçut avec une pointe d’angoisse que la nuit était tombée lorsqu’elle parvint au terme de son voyage. Elle n’aimait pas la nuit. Encore moins lorsqu’elle tombait sur un endroit qu’elle n’avait vu qu’une fois. Cependant, elle s’abandonna à la contemplation de l’océan. Elle n’avait jamais vu la mer, dans l’autre monde. Ce n’était certainement pas utile à l’enseignement de la petite fille qu’elle était. Il lui suffirait de la voir en photo, pour voir ce que c’était. Ses yeux violets étaient braqués sur l’étendue d’eau et elle avisa la plage. Une silhouette se découpait sur le reste du paysage. Son sang se figea dans ses veines. Mon Dieu ! Elle avait bien de la chance de tomber sur quelqu’un si tard … La noiraude prit le temps de calmer les battements de son cœur puis elle analysa la silhouette. Pas très grande. Pas petite non plus. Ses yeux s’accommodèrent à l’obscurité. Pendant ce temps d’analyse, on aurait eut le temps de la tuer dix fois. Ce n’était donc pas quelqu’un de dangereux, et visiblement ce quelqu’un ne l’avait pas remarquée. Elle s’approcha bêtement, sentant qu’elle se jetait peut – être dans la gueule du loup. Pourtant elle continuait à avancer. Deux pas. Trois pas. Cinq. Dix. Vingt. Ses ballerines s’embourbaient dans le sable. Mais elle continuait à avancer. Trente. C’était un garçon, sûrement plus âgé qu’elle. Elle se méfiait toujours, laissant une distance raisonnable de six ou sept mètres entre l’inconnu et elle.

« Vous êtes perdu ou vous savez ce que vous faites ici ? »

Dans les yeux de Léna ne brillait pas l’ombre d’une moquerie. Une question sans le moindre mépris. Sans le moindre sentiment. Comme le regard étrange du garçon. Pas un seul sentiment. Juste un désert aride. Elle se demandait comment on pouvait réussir à ne rien ressentir. Elle aurait aimé pouvoir faire comme lui. Être un désert. Mais elle n’était pas désert, elle était tempête. Le vent balaya la capuche de son sweet – shirt et fit s’envoler ses cheveux noirs. Elle remit la capuche, voila son visage. Mains agrippées au col de son sweet – shirt, elle attendit une réponse. Si réponse il y avait.
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